Auteur : ~André~
Poésies animées
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Cigallons et cigales (haïku)
pendant le dessert
crissement sur la terrasse
en plein silence
pas encore en rythme
elle hésite à se lancer
première cigale
bien trop en avance
personne pour la suivre
première cigale
on ne s’entend plus
habituées à nos rires
l’éclat des cigales
grasse matinée
dehors je sais qu'il fait chaud...
les cigales
tout est à refaire
j’allais enfin m’endormir
la cigale s’est tue
André
On the road
sur la route...
J'ai roulé tant de kilomètres
Des kilomètres par milliers
C'était une façon d'être
D'être sans se retourner
Quand la voiture conduit le rêve
On ne peut plus s'arrêter
Il ne faut que des haltes brèves
Pour éviter de le briser
Voir le monde à travers des vitres
Sur les routes de l'irréel
C'était malgré les rencontres
Mon premier voyage virtuel
Cette faiblesse ou cette chance
De toujours devoir repartir
De repartir vers d'autres danses
Et ne jamais devoir finir
A guidé toute ma jeunesse
Des nordiques destinations
Aux frontières de la Perse
Mais toujours sans une station
Sur les routes du nouveau monde
Comme tant d'autres toujours à l'Ouest
Puis dans le Sud pour une ronde
Qui se termine à Key West
Ten thousand milles et des poussières
Mais bien peu de séparation
La seule qui me désespère
C'est celle de la Station wagon
A l'Est dans la vieille Europe
Enveloppée dans son rideau
Séparée mais tellement proche
Nous apportions le renouveau
Qui avait le plus de colère
Et le plus de compassion
Un temps nous étions des frères
Qui avions la clé de la prison
Si tout se passe dans ta tête
Tu ne trouves pas le chemin
Il faut que les moteurs s'arrêtent
Pour le sentir dans le matin
A peine ai-je entrevu le monde
Mais je l'avais bien trop rêvé
La douce piste vagabonde
Je ne l'ai goûté qu'à l'arrêt
Tout meurt tout passe tout s’éloigne
La voiture s'arrête un jour
Il faudra bien que je rejoigne
Le vieux chemin de toujours
André
Pseudo femme...
Bonsoir,
Chère muse internaute
Nous avons imaginé
Ce fut peut-être une faute
De pouvoir nous incarner
Jadis on pouvait se dire
Des vers sans jamais fauté
On aboutissait au pire
Aux ceintures de chasteté
Aujourd’hui tout se mélange
Un écran traduit la vie
La femme en pseudo se change
Avec pourtant la même envie
Quand j’écris je la découvre
Elle se dénude ainsi
Je perçois sa peau qui prouve
Qu’elle est bien humaine aussi
A force de tant surfer
Je te trouve si légère
A force de tant parler
Je te conçois tout entière
Tant de rêves passent ailleurs
Même heureux on imagine
Q’un autre monde est meilleur
Si loin de notre routine
Nous ne l’atteindrons jamais
Ou si tard qu’il faut bien vivre
Pour l’instant il faut aimer
Il y a tant de routes à suivre
Comme les amours humains
Donnes-tu autant de fièvre
J’ôte du clavier ta main
Pour la porter à mes lèvres
André
Pseudo femme... (suite)
Bonjour, mais,
Virtuelle virtuelle,
c’est vite dit…
il y a des muses plus réelles
que la vie
des froissements
plus doux que le réel
des débordements
si peu virtuels
des larmes aussi vraies
que les battements de corps et de cœur
des désirs qui naissent et prennent vie
au creux qui plisse
et des duvets
où glissent
les senteurs et les liqueurs
d’une métisse