Auteur : ~Antigone~


Poésie animée
Bonne fête


Forum d'écriture




COMMEDIA DELL' ARTE

Carnaval italien,
Mascarade, arlequinades,
Folklore vénitien,
Pantalonnades, incartades,
Bravaches fanfarons,
Folâtres rodomontades.

Je fais des entrechats,
Dingo, joyeuse et rebelle,
Au coeur de la Piazza,
En débardeur à bretelles.
Voici les déguisés
Qui accourent en kyrielle.

Pedrolino Lunaire,
Le sélénite au teint pâle,
M'offre, l'air débonnaire,
Une fleur paradoxale
Aussi blanche que noire :
Une rose équinoxiale.

Monsieur Polichinelle
Ou Signor Pulcinella
Est bossu plein de fiel
Ou valet plutôt matois.
Tel Janus ou Jekyll,
Il est en duplicata.

Le docteur Graziano,
Qui sait tout sur rien du tout,
Peut s'avouer, in petto,
Que sa science est un peu floue.
Mais, donneur de leçons,
Il jacte comme un gourou.

Le bavard Scaramouche
Vient bassiner Arlequin
De récits d'escarmouches,
On dirait du Tartarin.
Scaramouche voit rouge
Quand Arlequin lui dit zut,
Tu en tiens une couche,
Tes exploits, c'est de la flûte.

Scaramouche, l'oeil mauvais,
Cogne Arlequin sans détour.
Leur bagarre me plaît,
Et je m'y jette à mon tour.

A l'issue du combat,
Mes habits sont bariolés.
Arlequin et Scara
M'ont transmis leurs belles couleurs.
Et, ainsi transformée,
Je suis un peu leur belle-sour.

Suis-je une Colombine,
Une Mirandolina ?
Ai-je vraiment la mine
Des muses de commedia ?
Je n' sais pas ; peu me chaut !
L'important, c'est de remplir
La piazza San Marco
De délire et de plaisir.

Antigone


LA FELINE

Quand la lune est pleine,
Je sens s'éveiller en moi
Mon côté minette.

Je me sens féline,
Mes oreilles sont pointues,
Qu'est-ce qui m'arrive ?

Folie chatoyante,
Syndrome de Catwoman,
Vibrisses vibrantes.

Que les chiens errants
Se méfient lorsque je fais
Patte de velours.

Je suis une chatte,
Rôdant la nuit sur les toits,
Cherchant la bagarre.

Antigone


LE SERPENT DU LAC

Est-ce une grosse anguille, ou un congre incongru,
Hante-t-il les rivages de ce lagon perdu,
Ce cousin de Nessie, caché depuis des lustres,
Et qui l'a jamais vu, cet ophidien lacustre ?

Parfois, une ombre file, sous ces eaux assez troubles,
Elle fait bien trois mètres, ou à peu près le double,
Mais ce n'est qu'un reflet, une illusion d'optique,
Et qui l'a jamais vu, ce monstre chimérique ?

Chaque premier avril, de petits rigolos,
Croyant créer le scoop, brandissent une photo
Qui montre un gros dragon, sans pattes et à bec d'aigle,
Mais qui l'a jamais vu, cet ichtyosaure espiègle ?

Même l'année dernière, par ce temps de brouillard,
Quand j'ai vu cette forme sinueuse et bizarre,
Surgir puis replonger, ai-je donné l'alerte,
Et l'ai-je vraiment vue, cette silhouette verte ?

Pourquoi donc préviendrais-je la presse ou la télé,
La police, l'armée, Greenpeace ou les pompiers,
Les chercheurs éminents, le recteur de la fac ?
Je sais que je l'ai vu, le grand serpent du lac.

Mais je lui fous la paix !!!

Antigone


NOUS ALLONS NOUS BATTRE

Mon amour vient d'arriver
Dans notre chambre à coucher.
En souriant, il me regarde.
Moi, je me tiens sur mes gardes.
J'ai mon bustier des dimanches
Et j'ai les mains sur les hanches.

Il se met torse nu,
J'ai les épaules nues.
Et là, nous allons nous battre,
Nous bagarrer comme quatre.

Une bagarre amicale,
Un petit peu animale,
Le couguar et sa panthère
Dans un nuage de poussière.
Nos batailles au jour le jour
Sont des préludes à l'amour.

Une lutte au corps à corps
Pour voir qui est le plus fort,
Le macho ou l'amazone,
Polynice ou Antigone.
Oui, là, nous allons nous battre,
Nous bagarrer comme quatre.

Nous voici nez contre nez,
Sourcils froncés, poings serrés,
Nous sommes prêts pour le jeu.
Un couple très amoureux
Se bat comme frère et soeur.
Tu crois que tu me fais peur?

Il s'est mis torse nu,
J'ai les épaules nues.
Et là, nous allons nous battre,
Nous bagarrer comme quatre.

Et nous nous sommes battus.
Nul n'est vainqueur, ni vaincu.
Notre pugilat délire
Vient d'allumer le désir.
Au lit, nos poings se reposent.
Nous passons... à autre chose.
 
  
 
Antigone


Salutations primesautières en cette matinée de vendredi.

Bonjour, les troubadours.
Salut, l'hurluberlu.
Au r'voir, les tamanoirs.
Adios, les Illianos.
Kenavo, les barjos!
Hello, les zigotos!
Mange ta soupe, Toto!
Et tschüss, olibrius.

(J'ai encore trop forcé sur la grenadine, moi...)

Antigone



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