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Poésies animées
ASSURANCE
J'assure ma main encore tremblante
En lui donnant un peu d'énergie
De l'horizontalité les flots des mots
S'étendent, s'enlacent, s'embarquent
Emergent, se détendent, fléchissent...
Je fouille à chaque fois le fond obscur
D'une certaine mémoire alourdie
En plongeant dans l'arbre du temps
De la mer calme ou houleuse
De la brise ou de la bise hivernale...
Les images affluent, se déchaînent
Les unes vivent encore dans la sérénité
D'autres gardent l'empreinte de la mélancolie
De l'horizontalité de l'axe diversifié des jours
Je suis le cheminement des lignes fleuries
Et je note le suivi des vers et des rimes
Je mets de côté tout embrassement
De l'enlacement j'enfante d'autres formes
A une certaine muse rebelle que je convoite
D'autres viennent chérir ma féconde plume
Ô muse inspiratrice de mes tumultueux rêves...!
Je cueille de tes belles prunelles ma source
Je m'enflamme sous la caresse de tes mains
Je m'oublie dans la soie de ta noire chevelure
Et je m'en vais chaque fois dans un autre délire
Où ta voix omniprésente chuchote à mes oreilles
Les premières esquisses, les traits... d'un poème
© kacem loubay
KHENIFRA : Mardi 27 Novembre 2001
MAROC
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
EPANCHEMENT
A : A. ISMAÏLI
Quand le verbe bifurque
Dévie de sa source d’origine
Quand une folle météorite
Sort de son orbite natal
Traverse le firmament fleuri
Et s’en va à la dérive
Dans l’immensité de la galaxie
Je renoue avec les pages oubliées
Après des années de sevrage
L’encre finit par se dérouiller
Et sous l’assaut de la plume agile
Retrouve enfin sa vraie fluidité
Je lance mes mots en cavalcade
A travers les mille chemins ardus
Suivant et la cambrure des chevaux
Et la monture des vents versatiles
J’oscille à la cadence des heures
J’abolis toutes les frontières
Et mets à néant les différents isolements
Je refuse à mes mots l’asservissement
Ils doivent vivre et mouvoir de liberté…
Ils sont indomptables comme mes muses
Des fois ils proclament la rébellion
Des fois encore ils vivent de sérénité
Comme l’est le fond de mon cœur
Qui ressemble à un certain lac … endormi
© Kacem loubay
KHENIFRA : Mercredi 23 Janvier 02
MAROC
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
EVASION … DES MOTS
A : RACHIDI L.
L’encre prend une autre teinte colorée
Et ma plume se perd dans les flots du passé
Je plonge dans la profondeur de ma mémoire
A la recherche des images enterrées
Tout s’enfuit devant mes yeux fatigués
Aucune lueur et pourtant j’espère encore
Le printemps s’annonce et rend la vie
A la nature et même pour un cœur meurtri
Qui bat lourdement sur les rives du temps
Adorable femme qui sourit toujours
Redonne à mon sang sa sève d’antan
J’ai soif de revoir la page des souvenirs
D’écouter la symphonie des oiseaux migrateurs
De suivre pas à pas les jeux des enfants
Femme d’un autre monde qui sourit toujours
J’ai besoin de tes mains pour peindre…
Sur la toile du présent le convoi des jours
Puiser de tes yeux l’alchimie des couleurs…
Je rêve et mon rêve se détache de son arbre
Il quitte cette terre pour un autre horizon
Femme artiste : tes mots voyagent librement
Tu as su faire renaître en moi mille émois…
Et je sculpte de mes mots d’autres idoles
Sur les rives du fleuve qui chante doucement
Je milite dans l’ombre par la voix du verbe
Et je tatoue de ma plume le reflet de mes… pensées
© Kacem loubay
KHENIFRA : Mercredi 21 Mars 2001
MAROC
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
JUSTE UN RÊVE
Je confectionne le rêve
Sur les vestiges abandonnés
D'une cité en déportation
Je rends la verdure oubliée
Aux prairies déboisées
Par les mains de la sècheresse
Je fais de l'ondée des larmes
Le renouvellement tant attendu
De la sève millénaire
La nature se revoit en éclosion
Sous l'effet du retour éminent
Des oiseaux migrateurs...
Les pulsations reprennent le rythme
Du battement de la vie quotidienne
Un coeur qui se lance
En dehors de sa propre paroi
Et je tends une main givrée
A la brise qui saute comme un caprin
Qui galope comme les petits enfants
Dans les champs de blé et de coquelicots
Et la belle moisson qui s'étend en dorant
Des pieds nus à l'horizon ouvert
J'écoute les mille clameurs de la cité
Qui arrivent par flots à mes oreilles
Ici s'arrête mon inspiration fortuite
Et ma plume errante rejoint en douceur
L'écrin silencieux d'un... tiroir
© kacem loubay
Vendredi 9 Novembre 2001
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
LA CENSURE CONTINUE
Depuis mes langes pré – natales
Toute ma traversée de l’enfance
Puis de ma pseudo adolescence
J’ai été poursuivi jour et nuit
Par le carcan de la sainte – pudeur
J’ai vécu sous le seau de la censure
Etre moi – même est très différent
Quand le sevrage n’a pas de fin…
Ni dans le temps de ma croissance
Ni dans l’espace de mes simples
jeux
Je vivais dans la phobie gestuelle
Dans la crainte de mes révoltes légitimes
L’angoisse poussait dans mes mots
Dans le harcèlement permanent
Toute déviation est une sorte de
torture
L’échafaud public est un domaine
Dressé dans la cour de mes yeux
Dans le
fossé de mes mains
Dans le creux des vagues de l’obsession
Le nœud coulant est la perspective
D’une auréole de la pure négation
La rue de l’excessive sortie marginale
N’est que la face cachée de la surenchère
Et des diatribes bestiales focalisées
Tout est synonyme de la chute libre
De la nuisance débile d’enfant écarté
Du projet parental de la décence
L’exclamation meurt dans le gosier
Elle doit être étouffée dans l’œuf…
La noyade est collective
Quand les idées asexuées dévient
Vers l’insensé du rire étranglé
Ou de la fureur de la
flagellation
Sur le dos qui porte les ecchymoses
D’une certaine éducation corrective
De redressement de la progéniture
Au fond de ma boîte crânienne
Résident encore les séquelles du refus…
Une coquille fermée à jamais
Dans l’ensevelissement de mes rapports
Avec qui…je ne sais plus … !
Peut – être avec les esprits laissés
Depuis l’origine de la
propagation
Des mœurs de mes vrais …éducateurs
Raison de croire que c’est le fruit
Que portent encore les uns
Comme le portent d’autres à leur …insu
© Kacem loubay
KHENIFRA : Jeudi 3 Janvier þ2002þþ
MAROC
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
LA CHEVAUCHEE DES PENSEES
…Ainsi moi – même je fus emporté
Non pour subir
Une quelconque malédiction
Mais comme pour vivre le vieux déluge
Les uns par dessus les autres
Dans le contre – effet
Dans la paralysie
Essayer de suivre la dépouille immortelle
D’une folle poésie
Sur les flots emballés des réflexions
Le songe de : Il était une fois…
Pour devenir dans le courant des choses
Pour le narrateur des contes oubliés
Un sujet à empoigner
A brandir par dessus les têtes
Pour affamer le patrimoine
Lentement sous l’oracle des lettres transformées
Je ne peux plus les regarder
Sur l’autel des heures
Dans les coins isolés
Adossés aux rêves éphémères
Fumer l’ignorance
Ingurgiter l’opium
Réciter l’épopée des hommes sages
Les poèmes déracinés
Les vers qui s’envolent dans l’éther
En suivant les volutes enflammées
Et la douceur empoisonnée
Boire à coup de langue rapiécée
De langue lépreuse
Une fusion de terreur contagieuse
De harcèlement de réveil tant redouté
Je fréquente la douleur humaine
Ghettos pour des ghettos
Des réfugiés volontaires
Des exilés sur une terre stérile
Semence des bouches à nourrir
Des mains à oxygéner
Des regards à ressusciter
Je regarde la chevauchée des pensées
Par – delà ce contingent de corps à déchiqueter
Des scalpels à dérouiller
Par – delà cet univers ensanglanté
Mes mains empoignent mon visage
Mes mains lacèrent les yeux
Mes entrailles tombent à terre
Et je gis dans le tumulte
Hôte parmi les ombres agenouillées
Recueillir les lambeaux d’un hymne endeuillé
Chanter une obscure oraison
Pour une jeunesse flétrie
Menée à l’échafaud
Pour une idée coupable
Mais savamment orchestrée…
© Kacem loubay
Khénifra : Samedi 25 Novembre 1978
Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
LE PARCOURS ... RETROUVE
... Je ne sais plus... !
Je viens de sceller une porte
De mettre les croisées en isolement
Pour laisser circuler l'air ailleurs
J'ai mis un point à mes délires
Une fois qu'elle est partie
Longeant les artères des souvenirs
Une légère valise à la main
Renfermant les restes d'un amour
Et les germes des séquelles du passé
Le dos courbé, le regard vague
Elle essaie de s'accrocher lourdement
A une rampe invisible
Je la suis du pas de ma demeure
Et tout en s'éloignant je me sens libéré
Le chemin escarpé finit par se perdre
Comme se perdent les nuits sans étoiles
Tout est calme, la vie continue...
Le coeur ému fait place
A mille autres vibrations ignorés
Je m'étends sur un lit solitaire
Des murs il ne reste aucune trace
De l'odeur humée plus de senteur
Elle a disparue de ma vie
Comme elle venue en étrangère
... Et les jours suivent les eaux du fleuve
Les levers changent mon espace
Les arbres dénudés refleurissent
Et je m'en vais à la recherche d'une vie
Je réveille la plume au clair de lune
Ecrit sur les ailes d'un papillon de nuit
Les voltiges des mots ressuscités
... Et aux jours qui s'en vont
Les appels reprennent
Une voix résonne des anciennes contrées
Une voix qui chevauche la monture de la brise
Vient irriguer de son sang
Les vases oubliés de mon jardin
On frappe à la porte de mon coeur
Je n'ai plus les mêmes sentiments
Peut-être les signes précurseur d'un orage...
Peut-être que je suis guéri des étreintes...
Peut-être qu'il faut laisser au temps
Le temps de se cicatriser...
Je ne sais plus, je suis devenu un autre...
Celle qui revient après des années d'oubli
Dénoue de ses mains mes folles errances
Elle est là, une légère valise à la main
Elle est là, le corps droit, le regard pur...
Elle sourit et mon coeur retrouve sa voie
Elle sourit et mes mains se détachent
Pour serrer cette femme qui fut par le passé
L'ombre de mes anciennes randonnées
Je me laisse de nouveau emporter
Et nous escaladons les derrières marches
Pour revivre les ailes renouvelées
Une autre entente, une communion à deux
Dans la dimension d'un autre parcours... retrouvé
Kacem loubay
Khénifra : Samedi 27 Mars 2004
Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive
NOSTALGIE
J’ai vécu quoique… une trêve
M’abreuvant de l’ardeur d’une oasis
Moi qui ne fais qu’errer
Traversant de ma personne silencieuse
Le quai pacifique où roucoulent les colombes
J’ai laissé la – bas chez vous
L’empreinte indélébile de mon séjour
Romilly n’est pas atteinte pour autant
Car au fond de moi – même
Couve de son feu éternel la flamme de mon cœur
Vous qui me lisez, j’ai fait un serment
Le Mayol est la Source de La Boule d’Or
Là où j’ai fait chavirer ma barque
Et redonné à ma plume un autre accent
Longtemps j’ai pris du recul
Pour permettre à ma boussole de retrouver le nord
Et donner à ma pendule le pouvoir de sonner à l’heure
S’il m’arriverait de revivre mon passé
Je retournerais pour fixer ma barque
Longerais les ruelles et chaque endroit
Nogent – Romilly – Troyes… le temps me bouscule
Je vous ai quitté de nuit
Sachant que les adieux sont difficiles
Prière à vous tous amis inconnus de penser un jour
A un extravagant poète venu d’une autre dimension
Au mois d’Août Dix Neuf Cent Quatre Vingt Dix…
© Kacem LOUBAY
Romilly Sur Seine
Est – Eclair : Vendredi 11 Février 1991
France
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
QUELQUES ... EBAUCHES
A : AMI RACHID
On me demande souvent de changer de plume
De changer les verres de mes lunettes
De m’habiller autrement pour le plaisir des uns
On s’intéresse à ma façon de marcher, de
parler
On me donne quelques verbes à réciter
Des phrases enjolivées, simplifiées, à débiter
On veut que je sois sous les feux des projecteurs
Enterrer mon chagrin, mes rêves, et rire aux éclats
Que je me métamorphose en un docile pantin
Que je devienne un autre selon leurs versions …
Ma plume refuse de se prosterner, de renier son origine
Elle explose et suit le chemin des jours, des années
Elle est telle qu’elle est, magistrale et elle se plaît …
L’eau qui coule ne retournera jamais à sa source
Le soleil ne changera jamais son itinéraire éternel
L’oiseau adulte ne réapprendra plus à voler
Où de chercher d’imiter le chant des autres oiseaux
Ma plume solitaire ricoche, s’aiguise sur le silex
Mon encre ne tarit point, elle réagit chaque fois
Prend le plus souvent l’énergie des autres débits …
Vous qui dîtes que ma plume sent et crie l’isolement
Que mon encre terne charrie les débris du désarroi
Que ma voix sans timbre frôle les affres des ruines
Que mes mots vivent du relent de la nostalgie …
Je vous invite tous à une esquisse, à une description
Peindre de vos couleurs vives et tant recherchées
Un simple passage d’une folle et unique chevauchée
De réduire la dimension de mes fougueuses évasions
De restituer dans le temps les vestiges oubliés
De me réapprendre à rire comme un petit enfant
De me rendre la force et l’équilibre des années d’antan
De dérider de vos mains une empreinte de mon front
De teindre les cimes enneigées de ma
chevelure …
Silence mon cœur, palpite doucement, continue …
Laisse le sang émerger, irriguer les moindres veinules
Ma plume est bien articulée, elle continue sa propre VOIE...
© Kacem loubay
KHENIFRA : Dimanche 17 Juin 2001
MAROC
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
SEPTEMBRE...
...Et je subis tes caprices
Tes oscillations au rythme des heures
Tes folies de chaleurs intermittentes
Quand ton soleil royal domine
Fait miroiter ton splendide diadème
Et les mille joyaux de noce étincelants
Dans l'azur où le temps se purifie
Je m'incline dans la flexibilité
Mes membres assoiffés regorgent de sève
Et tel un oiseau en transe
Qui vit au bord d'un lac solitaire
Je ne fais que suivre ton orbite
Ton indéfinissable trajectoire des années
Je suis une énigme de la vie
Un simple être errant dont la destinée
Est encore obscure... plus étanche
Astre sublime, force suprême de l'éternité...!
Nous ne faisons que frôler ton mystère
Acteur : tu écris de tes métamorphoses
Des millions de toiles à chaque instant
Et tu continues à brosser tous les espaces
Dans ton cheminement dans le cosmos
Parmi les étoiles qui s'inclinent...
... Et de la canicule qui baisse les bras
De la nudité de nos mots en évasion
De nos corps dépaysés par ton effervescence
De nos veillées dans nos campagnes
De nos nuits qui s'en vont en vadrouille
Quand les couples s'oublient
Vivent dans l'oubli des amours perdus
Et les bras-dessus, les bras-dessous, les étreintes
Et les rêves évaporés par les aurores
Comme les esquisses dorées des crépuscules
Les empreintes des corps sur le sable fin
Qu'effacent la main invisible des vagues
Et tout devient vague
Aussi vagues que nos propres serments
Chuchotés aux oreilles des roseraies
Aux troncs des arbres enlacés
Où les noms se mettent dans l'isoloir
Des écorces craquelées par tes durs rayons
Septembre : mois mystique... mythique
Je m'en vais dans l'allégement de ton air
De cette subite fraîcheur de tes étalons
Epuisés par tes nombreuses courses astrales
Et je vis de nouveau dans le délire des mots
De ta nature qui se teinte à l'unisson
Symphonie de couleurs et de rêves
Où ta main inlassable frétille, s'acharne
Comme un oisillon lors de son baptême
Que les feuilles détachées des platanes
Viennent se consoler auprès des sources
Pleurer en douceur leur étiolement
Je vis toujours de ton sang ... renouvelé
Je me désaltère de toutes les angoisses
Face à tes soubresauts, à tes humeurs
... Et je ne fais que subir...
Pardon astre de la vie éternelle
Nous subissons depuis la nuit du temps
La profondeur des tes mutations
Entre la fin de la canicule
Et le réveil... et l'épanouissement de... l'automne
© kacem loubay
KHENIFRA : Jeudi 19 septembre 02
MAROC
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
UN RAI ... D'AILLEURS
A : JOYCE
... J'oublie l'univers de l'aridité
Et je m'éloigne de mes rives caniculaires
Ma barque quitte ses amarres
Pour prendre la courbe du vent du large
Je suis l'unique passager à bord
Qui rame sans rame
Qui vogue sans voile levée...
Mes yeux aspirent à d'autres horizons
Où le climat est plus clément
J'envoie un rai lumineux du dessus du pont
Pour éclairer mon étroit chemin
Où les arbres alourdis
Espèrent être arrosés
De la rosée du ciel... !
Amie qui navigue dans l'autre dimension
Peux-tu asperger mes plantes assoiffées
Des mains de tes nues chargées
Je vis encore de cette chaleur
Qui circule dans mes veines surchauffées
Mes prunelles vivent encore
Sous l'assaut de la vive lumière
... Et je m'éloigne toujours en solitaire
Une barque légère en plein océan
Qui glisse sur les vagues du temps
Je ne suis qu'un simple errant
Longeant les allées des années
Des fois je suis là...
Des fois encore je suis ailleurs... !
... J'essaie de joindre les autres rives
D'ériger une nouvelle passerelle
Ma main quitte le tronc de mon corps
Mes yeux quêtent la verdure d'antan
Une quelconque oasis dans le désert
Une palmeraie à l'état sauvage
Ou un port dans une île déserte
Où l'écume laisse sa blancheur
Sur les récifs de l'oubli... !
... Je murmure dans mon silence
Mille mots qui peignent mes toiles
Et de mon chevalet ambulant
J'accroche le sillage des oiseaux migrateurs
Je vis dans l'inassouvissement des voyages
Avide de circuler librement en solitaire
Dans l'espace des contrées vierges à découvrir
Un cadre unique avec la mouvance des couleurs...
... Amie de l'autre bord
Je te dédie ce rai lumineux
Qui frôle la cime des cyprès
Il se balance au rythme de la brise
Qui quitte le coeur d'une rose
Pour sillonner les airs de mes escales ... poétiques
© kacem loubay
Jeudi 15 Juillet 2004
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive
VOIX … AU PLURIEL
AU POETE : MY.M.CHARAF
Ami la poésie retrouve son vrai envol
De la déchirure béante d'une certaine mémoire
Tu es là comme un gardien des anciens vestiges
Tu remontes le courant du fleuve millénaire
Pour rejoindre au moins l'une de ses sources
J'ai suivi ta démarche solitaire et ton défi
Ami, ta lutte est complexe dans la cité de l'oubli
Tu peux faire autant de lectures énigmatiques
A toi de déchiffrer les talismans hiéroglyphiques
A toi de démystifier les faux testaments récents
Les murs obscurs, les visages renfermés, l'air...
Chaque arbre qui résiste est une réelle empreinte
Et sur l'écorce craquelée du tronc robuste
Le reste de passages, de noms, de symboles
Des cœurs brisés par des flèches surannées...
Ecris mon ami sur la paume de ta main ouverte
Tes lettres éparses irrigueront ton sang révolté
Plonges ta plume fraîche dans l’encre du fleuve
Des fois les eaux en crue sortent sur les rives
Aussi rouge que le visage furieux de la cité
Combien de temps tu es en face de la séduction
Toute adorable créature à la sveltesse du cyprès
Aux yeux sombres frôlent un moment tous les regards
De beaux yeux qui appellent au voyage sans retour
Pour sombrer à jamais dans le plus simple reflet
Comme au fond d’une quiète oasis en plein désert…
Que dure cette étreinte dans l’infini des mots
Que ta plume féconde cisèle la forme du rêve
Sur le flanc mouvant et émouvant des monts arides
Tu es pris par le flot en mouvance de tes longs voyages
Chaque coin perdu, chaque pierre dérobée, déplacée
Chaque mur élevé cache au moins un beau souvenir
Je sais que ta mémoire perturbée erre le plus souvent
Qu’au fond de ton gosier sec les verbes affluent
Et tes fébriles mains bousculent le nombre des années
Pour restituer sur le rivage chaque objet égaré
Dans son lieu de naissance, sa résidence, son parfum
Ecris mon ami , l’encre s’emporte contre le silence
L’encre est déjà fertilisée par autant de couleurs
Par autant d’événements qui méritent être peints
Tout n’est pas aussi sombre qu’il me semble paraître
La vie aussi simple à mon avis a plus d’importance
Qu’à travers les hommes, les femmes, tous rêvent
D’autres sont là, qui sont comme toi, comme moi
Œuvrent dans l’indifférence, sculptent de belles roses
Demain est à nous, et que la cité sorte de… son sommeil
© kacem loubay
Mardi 31 JUILLET 2001
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive