Auteur : ~IF~
Poésies animées
Tu veux voir If
ATLANTIDE
D'étranges sentiments
ont pris possession de mon âme,
m'ont laissé chancelant,
le cœur sur le fil d'une lame.
Les belles certitudes qui guident la vie
m'ont soudain abandonné
le long d'une rivière en furie
dont le flux m'a emporté.
Vainement, j'ai essayé de me débattre,
de ne pas perdre pied
et rechercher mon armure pour me battre
comme un forcené.
Cette inutile bataille
refusée par ma conscience,
m'a ouvert les yeux sur les failles
au royaume de ma défiance.
J'ai alors aperçu un monde
que je croyais disparu;
trônant du haut de ma faconde,
je le pensais révolu.
J'étais aveugle et sourd
quand on m'a pris la main,
m'invitant pour toujours
à un joyeux festin.
La lumière du grand jour
m'a fait vie de bonheur.
la muse m'a pris par le bras il y a bientôt 3 ans,
je l'ai suivie pas à pas,
me suis laissé porter par les sentiments
vers un horizon sans fond.
Je souhaite à toutes et tous une vie longue et sereine
If
AUX AMES ÉGARÉES
Une chasse aux nuages
Dans ce monde sans partage,
Une aide aux démunis
Qui n'ont pas pu payer le prix.
Secourir les pauvres âmes en peine,
Les sauver du flot qui les entraîne,
Les recueillir dans le creux de la main
Et les remettre sur le bon chemin.
Leur montrer la valeur d'un cœur,
S'envolant vers le bonheur
Si on le guide avec soin
A la rencontre du prochain.
Ouvrir les yeux clos,
Leur dire les mots
Qui les mèneront à bon port,
Vers une oasis sans remords.
Elever leur esprit,
Les sortir de la nuit
Où elles sont ensevelies
Et leur rendre une patrie.
Un point d'attache
Quand tout les lâche,
Un nid pour réfugiées
Qui se sont égarées.
Une ultime maison
Pour l'être sans raison,
Qui préfère la solitude
A l'ingérable multitude.
If
Brasier
La vision de ton corps,
Couvre mon cœur de braises
Et sans aucun remords,
M’envoûte et puis m'apaise.
Brûlant de mille feux,
Enivré du bonheur
Que je lis dans tes yeux,
Je me consume sans peur.
Incendie immortel de mon âme,
Toi que je convoite
Avec la puissance de mes flammes,
Ne reste pas coite.
Plongeons dans le brasier opportun
Allumé par le grand Vulcain,
Où, fondus nous ne ferons plus qu'un
Pour voyager vers le lointain.
Nous serons éclairs et foudre,
Embraserons les cieux de notre lumière,
Toujours prêts à en découdre
Avec qui, voudrait nous jeter la pierre.
Torrents de lave issus de volcans
Illuminant le monde,
Nous brillerons jusqu'à la fin des temps
Pour que l'amour l'inonde.
If
Cendrillon
Chaque fin de semaine
C’est la même rengaine,
Elle se mue en papillon
Pour chercher l’ultime compagnon.
Elle quitte ses haillons
Ôte la peau de souillon,
Se pare de son habit de lumière
Pour chavirer le cœur solitaire.
Elle se farde des couleurs de l’arc-en-ciel
Afin de paraître plus douce que le miel,
Toute en ors et chatoiements
Elle évoque le printemps.
Illuminant les regards éteints
D’un déhanchement très féminin,
Elle parade avec fierté
Depuis ses hauts pointus effilés.
De l’œillade au tomber du mouchoir,
Tout est bon pour asseoir son pouvoir,
Cette Diane chasseresse
Vous enserre de ses caresses.
Cet étalage de charmes
Masque l’effroyable drame,
De la vie de cette femme
Désirant ressentir la flamme.
Son vœu, trouver un soleil pour son âme
Ne plus rester seule à sécher ses larmes,
Pouvoir partager cet amour
Qui la ronge depuis toujours.
If
CHAGRIN
Coucher sa peine
Sur le papier,
Jeter sa gêne
Dans le panier,
Pleurer toutes ses larmes,
Soulager son cœur,
Ôter le poids sur l’âme,
Nier le malheur.
Ce sont les tous premiers pas
Sur le chemin menant au bonheur,
Afin de s’offrir un toit
Pour s’épanouir en douceur.
Retirer la carapace
Qui empêche de vivre,
Ne plus rester de glace
Et simplement survivre.
Quitter le sombre,
Ignorer les nuages,
Sortir de l’ombre,
Fuir les marécages ;
Pour enfin marcher
Sur les routes de la vie,
Où l’on peut s’aimer
En joyeuse compagnie.
If
CINQUANTE ANS DÉJÀ
Il y a 50 ans,
Leur étoile est née,
Témoin vivant
d’une union sacrée.
Depuis, elle brille d’amour,
Leur apporte l’espoir,
Réchauffe leurs jours
En scintillant dans le noir.
Main dans la main,
Ils sont partis sur les chemins de la vie,
Avec juste leur cœur câlin
Pour fonder une famille.
Unissant leur âme
Pour le pire et le meilleur,
Ils ont su tisser la trame
Où s’inscrit leur bonheur.
Ils ont profité de chaque jour
Pour imaginer des lendemains rieurs
Qui banniraient les vautours
De leur jardin aux inouïes senteurs.
Un matin, au sein des fleurs,
Est apparue une petite tête blonde,
Avec son visage moqueur
Il faisait risette à la ronde.
Ils l’ont modelé en bout d’homme,
L’ont aidé à surmonter les erreurs,
Lui ont enseigné comment croquer la pomme
Et s’élever vers les hauteurs.
Leur amour les a préservé des drames,
Malgré les mauvais coups qui s’acharnaient ;
Ils ont, d’un cœur vaillant, chassé les larmes
Afin que le mal s’éloigne à jamais.
Ils vivent désormais heureux,
Se nourrissant du soleil
Et du bleu des cieux,
Le cœur toujours en éveil.
Famille et amis,
Souhaitons leur tout le bonheur,
Qu’il s’éternise à l’infini
Et les baigne d’un océan de douceur.If
COUPABLE
Coupable
de ne jamais vouloir aimer
de ne savoir partager,
coupable.
Préférant offrir le meilleur
afin de cacher ma noirceur,
apporter des bouquets de fleurs
plutôt que de donner mon cœur.
Etre un ami fidèle,
pas un mari modèle,
un amant sur lequel l'on se repose
lorsque l'âme désire une pause.
Etre juste la béquille
sur laquelle l'on s'appuie
et que l'on range dans un coin
lorsque l'on en a plus besoin.
Une oasis dans le désert de la vie,
un rai de soleil quand plus rien ne fait envie,
l'épaule qui soutient
l'enfant dans le pétrin.
Une seconde résidence
pour solitaires en errances,
un nid où il fait bon se poser
s'il n'y a plus rien à espérer
If
DELIVRANCE
Gangues de préjugés
Soufflant les ultimes lueurs
D’un chant de Walkyrie,
Les chaînes du passé
Ont emprisonné mon cœur
A l’ombre de la vie .
Sans soleil dans les yeux,
La lumière de mon regard
S’est éteinte dans la nuit,
Laissant mes derniers vœux
S’égarer dans le brouillard
Et sombrer dans l’oubli .
Aux confins du vivant,
Mes sentiments mutilés
Erraient sans attente,
Lorsque le firmament
Les a trouvé, puis soignés
De paroles apaisantes .
D’un scintillement lointain,
Il a ramené chaleur
Dans l’âtre déserté,
Réveillant en mon sein,
Le désir de jours rieurs
Passés à tes côtés .
Des senteurs de printemps
Ont révélé à mon âme
Le chemin de ton cœur ;
Il s’élève hors du temps,
Vers le pays de la flamme
Où règne seul le bonheur .
Epris de tout ton être
A l’envoûtante attirance ;
Du monde, tu es la crème,
De mon cœur, le maître,
De ma vie, la délivrance,
Je t’aime, je t’aime, je t’aime .
à Emilie
If
Désillusion
Égaré en bord de route
Par une nuit noire ;
Sur le dos, un sac de doutes,
D’espoirs illusoires.
Violents désirs de s’enfuir,
De se faire oublier,
De s’envoler sur un zéphyr,
D’arrêter de lutter.
Emprunter chemins écartés
Ne menant nulle part,
S’éloigner de ces vérités
Qui ne durent qu’un soir.
Ces femmes aux tendres promesses :
De vaines illusions
Qui noient les cœurs dans l’ivresse,
Aveuglant la raison.
Elles offrent des serments d’amour
En bouquets de douceurs,
Laissent rêver à des toujours,
Les reprenant sur l’heure.
Leurs décisions sont sans appel,
Nul droit de réponse
A ce déferlement de fiel,
Aux tirs sans semonces.
Dictateur de notre bonheur,
Décidant de notre vie,
Gardent ou jettent selon l’humeur
Guidant leurs lubies.
Nulle ne s’inquiète du sort
De celui qui reste,
Meurtri aux tréfonds de son corps,
Frappé par la peste.
If
EAU REBELLE
écrit en collaboration avec Eden Blu
Monsieur le maire,
qu’est-ce que je vais faire ?
j’ai de l’eau jusqu’au plafond,
marre des inondations.
Ce vieux barrage
fait d’un autre âge,
il pouvait que tomber
et noyer la cité.
Les digues frêles
contre eau rebelle,
n’ont pas su résister
et se sont effondrées.
Sur le rivage,
les hommes en nage ,
sauvaient leurs maigres biens
sans espoir pour demain.
A grand débit,
le fleuve détruit
en quittant son lit,
se transforme en furie.
Il ravage tout,
laissant la boue
et terrible misère
sur la Terre en colère.
Nous dans le noir,
c’est chaque soir,
pareil toutes les années,
sans électricité,
plus rien à boire,
juste désespoir,
avec la nuit qui tombe,
on creuse nos tombes.
Allons, monsieur le maire,
qu’est-ce qu’on peut bien faire ?
Il existe pas de bouée
pour sauver maisonnée ;
pas de bateau
pour mon auto ;
et l’assurance,
aucune chance.
Alors, monsieur le maire,
qu’est-ce qu’on peut bien faire ?
If, Eden Blu
ELLE
Où demeures-tu tapie ?
Depuis les cimes des empyrées,
Sans cesse je t’ai recherchée
Jusqu’aux confins de la vie.
J’ai bien cru te trouver
Dans le regard de ces femmes
Qui brillaient de leurs doux charmes
Et prétendaient m’aimer.
Ce cœur, en frémissant
A toutes les flammes,
N’engendrait que drame
Et malheur persistant.
Il risquait de chavirer à chaque instant,
La poitrine ne pouvait plus le retenir ;
Mais aucun mot n’exprimant mon ressentir,
Aux yeux des belles, je me rendais transparent.
Butinant de-ci, de-là quelques fleurs,
Je m’enlisait dans leur fin nectar.
Pour un jour, je devenais phare,
Mais fuyait dès les premières lueurs.
L’esprit à l’abandon,
J’errais au fil de ma solitude,
Ignorais toutes les certitudes,
Préférant l’évasion.
Maintenant, j’aimerais dire :
Tu m’as jeté l’âme dans la main,
Tu es l’étoile de mon destin
Pour l’éternité à venir.
Mais tu es absente,
Si loin de ce cœur épris
Que, de l’aube à la nuit,
Ton désir me hante.
Guide-moi vers ton rivage,
Où je pourrai accoster
Et dans tes yeux me noyer,
M’imprégner de ton visage.
Tu m’apprendras le langage
Des deux qui ne forment plus qu’un
Et les gestes de chacun
Pour que leur vie soit partage.
Nous féconderons le ciel
De caresses et de douceurs
Pour en extraire le meilleur,
Ne conservant que le miel.If
El Nino
Avec Nino
Qui joue les sots,
Monte et descend,
Au gré des vents.
Y a aussi les fleuves,
Où les nuages pleuvent,
Inondant les villes
Avec grand péril.
Au Bangladesh,
Pas de terre sèche
Et la mousson
Noie les maisons,
Alors qu’au soudan,
Il pleut pas souvent,
Il fait chaud tout le temps,
Rien pousse dans les champs.
Les hauts volcans
Qui dorment tant,
S’éveille un jour,
Plus rien autour.
Montagnes en bougeant
Font ciel rougeoyant
De lave qui déboule
En brûlant les foules.
Le nucléaire,
On sait y faire,
L’éliminer,
Ca c’est raté.
Depuis Tchernobyl,
On vit sur le fil,
Le nuage passé,
Sols contaminés.
Messieurs les députés, les sénateurs,
Quand vous mettrez-vous enfin au labeur ?
Messieurs les riches,
Cessez la triche,
Préférez le vivant
A l’argent trébuchant,
Ou la nature,
Ca c’est bien sûr,
Se vengera sur nous
Et s’abattra sur vous.
If
ENVIES
Envie d’être auprès de toi,
me laisser bercer par ta voix,
m’égarer au creux de tes bras.
Plonger dans ton regard,
suivre ton bon vouloir,
être ton étendard.
M’offrir en cadeau chaque jour,
être le plus doux des séjours,
partager tendresse et amour.
A tes lèvres pendu,
de mon cœur éperdu,
je mets mon âme à nu.
Être ton chevalier servant,
l’étoile de ton firmament,
ton cher amant, la vie durant.
Faire éclore des fleurs,
les teindre des couleurs
apportant vrai bonheur.
J’ai grand besoin de ta présence,
pour vaincre l’infâme distance
qui se rit de la romance.
Désir de te toucher,
tes formes câliner
et de joie t’enchanter.
S’aventurer jusqu’aux confins,
où règnent radieux jours sans fin
à partager main dans la main.
Les yeux plein de larmes,
je jette les armes,
ému par tes charmes.
If
ENVIE DE TOI
Parée d’une robe blanche,
ornée de tes plus beaux atours
comme pour monter sur les planches
d’un théâtre créé pour l’amour ;
tu as emprisonné le chaud soleil
dans tes doux yeux
pour m’offrir le merveilleux éveil
des amoureux.
Tu es si belle
que je me nourris
à l’étincelle
qui nous a uni.
Attiré tel un aimant
par ton aura sensuelle,
je deviendrai doux amant
à la tendresse éternelle.
A ton approche, mon amour,
tous mes sens s’affolent,
mon corps brûlant devient un four
et ma tête : folle.
Devenue réalité,
je peux enfin te toucher,
te caresser, te câliner,
de ma bouche, t’embrasser.
Parties en exploration
sur le fil de ta peau,
mes mains cherchent les frissons de ton désir du beau.
De dentelle, prisonniers,
je libère tes jolis monts
pour les couvrir de baisers
et en goûter les mamelons ;
d’une langue entreprenante,
je titille et excite
ta poitrine affriolante
jusqu’à ce qu’elle s’agite.
Dans la quête du plaisir
de mon unique déesse,
il me faut la dévêtir
pour préciser mes caresses ;
enfin nue, je l’admire,
puis, plonge vers sa sombre forêt
pour l’amener au délire
par petits coups de langue discrets.
Tes lèvres humides de désir
s’écartent tendrement,
ne peuvent s’empêcher de frémir
au plaisir grandissant ;
j’y découvre un arbrisseau
que je suce goulûment,
te procurant des sursauts
d’abandon en jouissant.
Enfin, je pénètre
dans ta grotte de velours,
elle qui secrète
le nectar de notre amour,
qui m’attire depuis toujours
par une douce chaleur
et symbolise tout le jour
le chemin vers le bonheur.
If
ERRANCES
Un cœur rompt ses amarres
par crainte de la vie,
dans l’existence s’égare,
seul avec ses lubies .
Des ruisseaux d’émotions
le guident vers son destin,
invisible horizon
de chaque lendemain .
Le vent chante dans l’éther
la complainte du manant,
noyé dans la misère
de ses souvenirs d’antan .
Les errances de son âme
le plongent dans le sombre,
le submergent de larmes,
le rejettent vers l’ombre .
La nuit s’est abattue
sur son esprit en ruine,
comme la noirceur des nues
se mue en bruine .
Les voies du devenir,
étranges et tortueuses,
se perdent en fol désir
d’une vie chaleureuse .
If
ESPERANCE
Dans la lunette du marin,
elle est la terre promise,
qu’il découvre dans les confins
de ses rêveries exquises .
Une île de tendresse
tapie au sein de chacun,
peuplée des caresses
de la douceur des embruns .
Sommeillant au creux de l’âme,
elle attend le moment propice
pour s’éveiller sous les charmes
d’une vision révélatrice .
Prête à offrir tout d’elle
pour un monde de constance,
elle ouvrira se ailes,
dévoilant ses espérances .
Egarée dans un cœur
où règne l’abstinence,
elle cherche le bonheur
au cours de ses errances .
Enfant du silence
et des désirs tus,
elle n’est que patience,
amour et vertu .
If
FEMME
Orné de vie, son visage
paraît une sainte image
posé sur le corps divin
d'un être adamantin.
Parée en jour de fête,
cœur battant, elle s'apprête
afin de combler l'absence
par une mâle présence.
Nimbée de brillance,
suscite l'attirance
de soupirants enclins
au plus doux des festins.
D'une démarche ondulante,
elle sait se montrer enivrante
aux yeux de ses courtisans
inondés de sentiments.
Souriant aux plus audacieux
qui espèrent devenir deux,
elle représente le rêve
d'une existence trop brève.
If
FUSION
Jamais, je n'aurais cru possible
de m'émouvoir encor
et oublier les jours paisibles,
sans l'ombre d'un remords.
De nos apartés est née la lumière
qui a réchauffé nos âmes
et aboli d'infranchissables frontières,
repoussant la peur du drame.
En parlant ensemble,
la peur de l'autre s'enfuit.
et les mots s'assemblent
pour nous bâtir un doux nid.
Les liens qui nous unissent
se renforcent de jour en jour,
nous offrant une éclipse
aux ténèbres de nos amours.
Baigné par la chaleur
de nos tendres propos,
nous rêvons d'un bonheur
qui chasserait les maux.
Comment peux-tu de si loin
caresser ainsi mon cœur,
me câliner sans fin
d'une onde de douceur ?
Tu m’offre un autre monde,
une lueur dans ma nuit
pour m’entraîner dans ta ronde
en dansant vers l’infini.
la muse m'a pris par le bras il y a bientôt 3 ans,
je l'ai suivie pas à pas, me suis laissé porter
par les sentiments vers un horizon sans fond.
je souhaite à toutes et tous une vie longue et sereine
If
GENESE
Des confins du lointain espace,
une comète de passage
sème la vie sur sa trace,
délivrant un divin message.
Issue du noir le plus profond,
elle apporte la lumière
à la Terre encore sans nom
et toujours inhospitalière.
Les ères s'y sont succédées
plus vite que le vent,
emportant les années passées
comme un ouragan.
Le règne du vivant
s'est installé peu à peu
dans cet enfer mouvant,
encore privé de bleu.
Les premiers êtres,
tous unicellulaires,
furent les prêtres
de la vie primaire.
Ils s'attirèrent
pour se muer en d'innombrables bancs
dans la mer fière
de l'essor de ses nombreux habitants.
Certains se sentant l'âme curieuse
s'aventurèrent sur le sol ferme
d'une pangée mystérieuse,
menant l'évolution vers son terme.
Ils colonisèrent les plages
et avant de poursuivre
teintèrent de vert, les rivages
pour que tous puissent y vivre.
De tous ces congénères,
marquant toujours plus leurs différences,
quelques-uns se séparèrent,
changeant par là même d'existence.
Les trois règnes sont nés,
peuplant air, terre et océan
qu'ils ont ensemencés
pour la gloire de tous ses enfants.
If
JE SUIS CUIT
La ténébreuse nuit tombe,
mes paupières aussi,
fallait pas faire la bombe,
l'abus de vin m'a cuit.
La tête bourdonne,
le foie est dans un piètre état,
tous les bruits résonnent
et font tinter le macabre glas.
Exsangue, je rampe
et plus possible de tenir debout,
me faut une rampe
afin de me hisser sur les genoux.
Les mains tremblent,
plus rien ne répond
il me semble,
je suis toujours rond.
IF
LA BELLE ÂME
Ses yeux baignés de soleil
A l’éclat couleur de ciel,
Réveillent cœur en sommeil,
Lui dévoilant l’essentiel.
Sa belle âme caresse,
Etreint de doux sentiments,
Offre grande tendresse,
Se donne passionnément.
Le miel né de sa bouche
Emaille ses paroles,
Illuminant la couche
De rêveries folles.
Ses mains se font câlines,
Épousent sens envoûtés
Par sa langue mutine
Au goût d’amour partagé.
Nos corps lovés dans le soir
Sur le lit d’harmonie,
S’aventurent avec espoir
Vers la source de vie.
Le chemin de lumière
Nous emporte vers demain,
Ignorant les barrières
D’un avenir incertain.
Érigeant notre futur
A la sueur de nos reins,
Nous abattrons les hauts murs
Empêchant joyeux festin.
à EmilieIf
LA MISE EN BIERE
Je reviens de l'enterrement
de notre cher ami Armand,
on a fêté sa mise en bière
par une suite de grands verres.
Qu'elle est triste sa fin
sans chope à la main,
lui qui a toujours vécu
le cul posé près d'un fût.
Soudainement il est parti,
sans prendre son dernier demi,
pour la grande traversée
jusqu'au bar des empyrées.
Rendez-vous au paradis
comme promis, a-t-il dit.
Il prévoit pour notre arrivée
la plus somptueuse des virées.
Une orgie à faire rougir Bacchus:
on jouera à qui boit le plus,
nous roulerons dessous les tables
pour faire la nique au diable.
Comme vous pouvez le remarquer,
il ne nous a pas oublié
et nous attend avec espoir
à la porte du grand manoir.
Maintenant que j'ai bien parlé,
sers à boire, je suis assoiffé.
Nous trinquerons à l'amitié
des comptoirs et de leurs piliers.
If
L’AMOUR AU LOIN
Chaque jour sans partage
est bourbeux marécage,
où les souvenirs s’enlisent
avec infâme traîtrise.
Amour à sens unique
et rêves chimériques
étranglent les âmes éprises,
oubliant les heures exquises.
Armes de médisance,
les larmes de l’absence
inonde la solitude
d’insidieuses incertitudes.
Ils sont seuls dans le lointain,
chacun, tapi dans son coin,
les yeux tournés vers l’avenir
qui verra l’autre revenir.
Jetant leur foi dans l’espoir
de trouver issue au noir,
ils bâtissent les tendres ponts
reliant leur douce affection.
Face à l’incrédulité,
à tous les murs érigés,
offrent l’amour véritable
en pâture aux misérables.
Proies de songes perfides,
ils se montrent intrépides,
prêts à terrasser les dragons
se permettant de dire : non.
Portés par leurs sentiments
se renforçant avec le temps,
s’envolent vers les étoiles
pour y vivre sans nul voile.
Malgré le poids d’un vil destin,
bras toujours tendus vers demain,
tu portes en offrande ton cœur,
en quête d’une once de bonheur .
Ton espérance de doux partage
parsème de tendresse ton sillage,
en nourrissant le dessein
de t’approcher du lointain .
Par tes paroles ruisselant de miel,
tu emportes l’élu jusqu’au ciel,
en un espace étoilé
de sentiments dévoilés .
Derrière tes sincères apartés,
se cache un ange effarouché
par les élan de son âme
et la chaleur de sa flamme .
De ton flux torrentiel de mots
naissent les caressants propos,
qui enivrent, étreignent, désarment
et envoûtent par leurs charmes .
Sur tes rivages merveilleux,
ton franc regard comble les vœux,
hisse l’homme à l’essentiel,
mue sa vie en arc-en-ciel .
If
LE PANTIN
Un pantin désarticulé,
relégué dans les vieux greniers
d’une erratique mémoire,
s’est retrouvé dérisoire.
Dans l’oubli, bien vite tombé,
il avait tendrement aimé,
offrait le bonheur sans compter,
comblait les vœux tant désirés.
Le cœur noyé de confiance,
il se donnait sans méfiance,
cédait aux menus caprices,
montrant amour non factice.
Comme un beau jour sans nuage,
il parsemait son sillage,
de paroles caressantes
aux fragrances enivrantes.
Pour une fois apprivoisé,
son armure, avait retiré
et, laissant à nu son âme,
s’était jeté dans les flammes.
Bonheur miroitant devant lui,
il croyait sortir de sa nuit,
s’enfuir de sa solitude
et offrir la plénitude.
La douce lumière a brillé,
le court instant d’un soir d’été,
promettant monts et merveilles
et nombreuses nuits de veille.
L’ultime lueur éteinte,
il lui restait ses complaintes,
que nul ne voulait entendre,
de peur de s’y faire prendre.
If
LE POETE
Les arabesques de sa plume décrivent
un intense désir de vivre,
les errances de son esprit qui dérive,
ses doutes sur la route à suivre .
Ses mots traduisent l’espérance,
les sentiments qu’il n’ose avouer
et la frayeur en permanence,
de se voir, par l’autre, repousser .
Ses vers écrits avec le sang
sont le reflet de son désarroi
devant l’effroyable présent,
pour lequel, il n’a aucune foi .
L’utopie devient sa réalité,
ses songes prenant le pouvoir,
il s’enlise dans ses rêves d’éternité
et se renferme dans le noir .
Il s’invente de nouveaux mondes
où le rejoignent les égarés
qui demeurent au-dehors des rondes
et préfèrent ne pas s’intégrer .
Sur les chemins tortueux des âmes,
il sème des fleurs
et rend aux abandonnés, la flamme
qui fuyait leur cœur .
Dans ces corps assoupis,
il fait renaître l’amour
et aide les meurtris
dans leur quête des beaux jours .
Il leur bâtit des châteaux,
les bercent de douces mélodies
et ôte le lourd fardeau
qui prive leur vie d’harmonie .
If
LE SEIGNEUR DU CIEL
Un nouveau jour se lève,
l'œil rougeoyant du soleil
s'ouvre, met fin aux rêves,
teintant l'azur de vermeil.
Perché sur mon aire royale
accrochée à la falaise,
je chasse les raideurs vespérales
et de ma tête, le malaise.
Je laisse la douceur chaleur
sécher mes pennes brunes
pour évacuer la fraîcheur
des espaces nocturnes.
Régnant sur l'immense plaine,
je m'envole dans l'éther,
scrute mon vaste domaine
d'un regard franc et altier.
Une colonne d'air chaud
qui se profile à l'horizon
me hisse toujours plus haut
et m'emporte dans ses tourbillons.
D'une altitude élevée de mon ciel,
grâce à ma vue perçante,
je repère quelques dîners éventuels
dans la prairie verdoyante.
Dos à l'astre de feu,
je prends position,
me fondant dans le bleu
et prêt à l'action.
Des hauteurs des empirées,
je plonge sur la proie
qui reste tétanisée
de peur et d'effroi.
Poussant mon cri de guerre,
montrant qui est le roi,
j'ouvre tout grand les serres
vers ce morceaux de choix.
Je les plante dans sa chair
et l'agrippant solidement,
regagne mon repaire
avec ce repas alléchant.
Sur un inaccessible sommet,
siège de ma naissance,
je profite de l'excellent mets
pour faire bombance.
Suite à ce délicieux festin,
je reprends mon envol
vers les lointains confins,
surveillant de près, le sol.
Ma vie n'est que chasses,
solitude et sommeil,
dominant les espaces,
les sens toujours en éveil.
Telle est mon existence
dans ce firmament azuré
qui est mon appartenance
depuis la nuit des temps passés.
If
Les Pélerins
A la croisée des destins
D’une hypothétique vie,
Se rencontrent les pèlerins
Errant sur la terre bénie.
Ils forment des cortèges colorés
De lumières,
S’unissent en une humanité
Sans frontière.
Mêlant langues et traditions,
Ils emportent dans leur précieux sillage
Tout un peuple en communion,
Vers une existence de partage.
Ils tracent chacun
Leur chemin de croix,
Ne formant plus qu’un
Avec leur bonne foi.
Ces âmes s’élèvent
Au fil de la route
Vers les jardins d’Eve,
En s’ôtant tout doute.
Déchargés des lourds fardeaux
Freinant leur élan,
Ils survolaient les badauds
En les bénissant.
Leur voyage terrestre finit
Le jour où, enfin réveillés,
Ils se hissent hors de cette nuit
Qui les avait emprisonnés.
If
Lettre à E.
Malgré le poids d’un vil destin,
bras toujours tendus vers demain,
tu portes en offrande ton cœur,
en quête d’une once de bonheur .
Ton espérance de doux partage
parsème de tendresse ton sillage,
en nourrissant le dessein
de t’approcher du lointain .
Par tes paroles ruisselant
en un espace étoilé
de sentiments dévoilés .
Derrière tes sincères apartés,
se cache un ange effarouché
par les élan de son âme
et la chaleur de sa flamme .
De ton flux torrentiel de mots
naissent les caressants propos,
qui enivrent, étreignent, désarment
et envoûtent par leurs charmes .
Sur tes rivages merveilleux,
ton franc regard comble les vœux,
hisse l’homme à l’essentiel,
mue sa vie en arc-en-ciel .
If
LE VILLAGE
Sujet du message: la vie sur les Causses ( poésie )
Sous l'azur d'un bleu profond,
au pied d'un immense glacier
surmonté de pics enneigés
et entouré de champs blonds,
un petit village abandonné,
déserté par ses habitants
et les rires de ses enfants,
nous conte l'histoire du temps passé.
Naguère, rythmé par la vie
de sa petite communauté,
oeuvrant avec opiniâtreté
pour nourrir sa grande famille;
on y trouvait le savetier
qui, de son ciseau
et de son marteau
créait les sabots pour nos pieds.
Dans la forge ronflait le feu,
chauffant au rouge le métal
qui coulait de son piédestal
dans le creuset, seigneur des lieux.
Le fer était façonné
en de nombreux outils performants
selon les besoins des artisans
pour accomplir leur métier.
A la période des récoltes,
la population se regroupait
et tel un seul homme moissonnait,
sans nulle ombre de révolte,
les épis mûris par l'été.
Chacun à son ouvrage
travaillait sans partage
pour le bien de la société.
Sur la place, non loin de l'église
était construit le four à pain,
où tous se rendaient le matin,
à l'heure où se levait la brise
pour y déposer leurs miches,
qu'ils retireraient des braises
afin que leur faim s'apaise,
car ils n'ont rien de gens riches.
A côté du presbytère
était située la salle de classe,
où tous les enfants étaient mués en glace
devant le maître sévère,
ânonnant leurs leçons,
les élèves énuméraient tant bien que mal
toutes les espèces du genre animal
vivant dans la région.
A la veillée,
ils se réunissaient dans le café,
parlant de leurs projets et du passé,
de la journée
qui s'était écoulée,
en buvant leur chope de bière
à la manière des corsaires,
en de grandes lampées.
Mais, ce temps est bien révolu,
le progrès est passé par là
en emportant tout dans ses bras,
laissant le village à nu.
Il n'y demeure que leurs esprits,
et le souffle du vent
qui rappelle leurs chants
quand la vie régnait toujours ici.
If
L’ÎLE
Ce bout de rocher
Qui abrite ma paisible existence,
De tout, isolé,
Offre des parfums aux multiples fragrances.
De paysages enchanteurs constellé,
Allant des cataractes aux lacs esseulés,
Du volcan aux plages de sable doré,
Elle envoûte celui qui sait l’apprécier.
Au cours de mes ballades journalières,
Je m’emplissais la vue à profusion,
Des visions devenues familières,
Me nourrissant d’un bonheur sans prétention.
L’escalade de l’inaccessible cratère,
Me permis du regard,
De survoler mon domaine et ses rivières
Charriant le nectar.
Du sommet de la plus haute crête,
Quel ne fut pas mon étonnement
De découvrir le but de ma quête :
De l’eau d’un azur étincelant.
Descendant dans l’antre de la bête
Par la pente vertigineuse,
L’esprit était tout à la conquête
De cette montagne brumeuse.
Ailleurs, plus rien n’existait,
Vivant l’instant comme s’il était l’ultime,
Pleinement je profitais
De ces bienfaits d’un plaisir unanime.
If