Auteur : ~Marylen~

Sa description :


Poésie animée


Amertume

"JE PRENDS LE DERNIER TRAIN"

Non! je crois pas que ce soit le dernier.
Ou alors emmène-moi avec toi!
Nous essaierons ensemble d'oublier
Ce monde devenu sans foi ni loi.

Nous nous raconterons là-bas nos vies
Nos rêves, nos espoirs et nos ressemblances.
Nous nous aimerons ma sœur mon amie
A l’abri de toutes les médisances.

Dis, Marie-France, tu connais ce pays
Où les rêves sont bleus, les bleus pastel ?
C’est comme un livre de contes jolis
Un village magique d’aquarelle.

Nous y serons si bien pour nous aimer
Et nous aimer encore et toujours,
Comme des siamoises à tout jamais liées,
Jusqu’à l’ultime soupir de nos jours.

Marylen


A TOI

POUR TA FÊTE
J’arrive les mains vides,
Mais le cœur rempli !
Tout plein d’amitié tendre,
De sourires timides,
De poèmes jolis
Et de chansons à revendre !

Pose ton oreille sur mon cœur !
Tu entendras tous les oiseaux
Des champs et des bois !
Tu percevras les senteurs
De mille bouquets floraux,
Cueillis mon ami, que pour toi !

Marylen



Posté le: 10 Juin 2004

Aux sources de GI

J’étais passée dire mes fiançailles
Et voilà que ma vie déraille !
Je visite le jardin des vers,
Et mon cœur se trouve à l’envers.
Merveilleux village poétique
Aux ruisselets parfois mystiques.
Mon esprit me porte sur un fil
Vogue vers des ondes subtiles
Et j’y vais puiser chaque fois
Une bonne rasade d’émoi :
A la source d’IF, un chagrin
Oh ! Mais un tout petit rien !
A celle de ZORGX, trois petits maux,
« Allo ! Allo ! Maman bobo… »
Et EM devient source d’espoir !
Ma soif étanchée chaque soir,
Abreuvée de ces vers douceurs
Saoulée jusqu’à la dernière heure
Je m’endors enfin sous un ciel
De plumes aux encres de miel
Qui me plongent dans un nid de rimes
Habillées de tendresses divines.

Marylène


CHUUUUUT ! ! !

Tu te rappelles "LES MOTS"?
La suite était moins bruyante mais pas plus calme...

LES SILENCES

J’attends désespérément un mot, un rire, un rien qui me rappellerait ces quelques jours de douce euphorie dont cara… vient de me faire cadeau.
Le silence me devient insupportable et mille questions se bousculent dans ma tête ! et surtout je me demande ce qui s’est passé à la seconde même où est apparu sur mon écran : CAMARGUAIS, pour que j’ose imaginer la Camargue, son riz et ses chevaux, et me retrouver soudain, dans un rêve d’évasion où le soleil brillait au dessus d’une île accueillante…Je me suis mise à échafauder des vies et des promesses sur les rives d’océans inconnus, j’avais perdu des batailles contre le mal mais gagné la guerre contre le mauvais sort. Et même si j’étais occupée ailleurs, j’ai répondu…
Je vivais enfin mon rêve…
Je déteste les silences qui ont toujours été pour moi synonymes d’oubliettes où croupissent les âmes oubliées des maîtresses passionnées ou des amants pervers qui se sont brûlés les ailes en voulant aller trop loin dans leur quête de dépendance de l’un à l’autre et d’indépendance envers et contre le monde entier …
Je déteste les silences qui ont enfermé mon adolescence dans une prison dorée mais stérile où nul plaisir ne pouvait y entrer sans avoir d’abord été convié à un interrogatoire en règle par un chef irascible…
Je déteste les silences qui ont exigé que ma langue se taise quand j’ai eu besoin de hurler ma douleur, mon chagrin, mes ressentiments, et aussi les maigres petits bonheurs qui me sont arrivés comme des cadeaux de la vie ; qui m’ont obligé de fermer les yeux sur mes espérances et mes désirs et d’oublier ce que je suis, moi, pauvre fille au cœur aventurier, échouée sur la plage polluée d’un océan virtuel.
Je déteste le silence parce que c’est une chose vide de sens pour un être humain digne de ce nom, à qui Dieu, dans son grand bon sens, a doté d’un sens pour écouter.
Oui , bien entendu, il y a des silences auxquels on aspire, et ce ne sont pas de ceux-là que je parle mais des autres qui cachent tellement de souffrances et de déchéance…
Je déteste les silences parce que
tout simplement ils me font peur…

Marylen


COUP DE SOLEIL

Puisé pour vous tous dans mes vieux cahiers ce souvenir d'enfance. Sachez que je suis intarissable quand il s'agit d'évoquer le soleil...

Nous musions dans la poudre du chemin
Nous en allant chercher pour les lapins.
Le plomb d’en haut coulait à flots
Sur les cannes, frisant les filaos.
Mes frères couraient loin devant,
Moi je lambinais le long des champs.
J’avais oublié ma capeline et mon lien
Mon pas devenait lourd et sans train.
Je guettais le ciel fondu, presque blanc ;
De soleil point : il était trop éblouissant.
Je n’avais d’ailleurs plus besoin de le voir,
Il était entré en moi comme dans un miroir,
Renversant mon déjeuner de voèmes.
Il bourdonnait à mon oreille des « je t’aime »
Serrait un peu trop fort ma nuque nue,
Tendresse brûlante à mon âme ingénue.
Il m’a fait ce jour-là, l’amour si fort
Et j’étais si tendre, si pure encore,
Que ma vue s’est soudain brouillée,
Mon cœur éperdu s’est emballé
Et, basculée dans l’enfer de midi
J’ai embrassé la poussière…évanouie.

Marylène


Posté le: 04 Juin 2004

DANS LE SENTIER

Il m’a pris la main,
Mon cœur a perdu son rythme.
Le sentier s’ouvrait
Sur les pâles églantines.
La mousse tapissait un coin.

Mon âme s’est ouverte
Quand sa main sur mes rondeurs
S’est posé tout doux.
Eclats de ciel sous ses cils.
Son baiser a clos mes mots.

Mon corps s’est offert.
Une source a pris naissance
Au creux de mes reins,
Je ne sais pas, ne sais plus
Si nos doigts se sont défaits.

Mon ange s’est tu
Dans ce sentier lumineux.
Une aile frémissante
A frôlé mes cuisses nues,
Et ce fut le paradis.


DOUCE TREVE

Une trêve dans mes chagrins
M’a posée là, au bord du bassin,
Et je me suis assoupie,
Sous le soleil de midi,
Bercée par le murmure doux
De la cascade sur les cailloux.
Dans le lierre de la tonnelle
La clématite refleurit, fidèle,
Eclairant l’ombre reposante
Où s’est posée mon âme errante.
J’écoute pépier mes moineaux
Dans les baies rosées du sureau .
Se disent-ils des mots d’amour ?
Se racontent-ils les beaux jours ?
Et les tourterelles, là sur le fil,
Que savent-elles de mon île ?
Rarissime instant où je m’oublie,
Pour retourner à l’aube de ma vie
Dans des jupes d’indienne disparues,
Sous des baisers à jamais évanouis.
Une larme roule sur ma joue,
Descend se perdre dans mon cou,
Et j’ai envie de dire à ma nature
Que j’ai trouvé un ami plus sûr,
Que tes pensées sont belles,
Que je pourrais être ta jumelle,
Et que tes vers sont apaisants
Pour mon esprit souffrant.
Il n’est point de seconde,
Où ton nom aux lettres rondes
Ne s’aventure sur mes lèvres.
Et je le bois comme en rêve,
Ce talisman contre ma peine
Qui m’offre une pause sereine.
Est-ce toi qui effleures ma joue ?
Est-ce toi dans ce vent si doux ?
Est-ce toi ce rêve évanescent,
Qui m’extirpe du néant ?


EPARGNE

Juste avant la pluie
Eclair sous le noisetier
Un vol de fruits secs.

Noix, noisettes, châtaignes
Dans le ventre du vieux chêne
Pour l'hiver sans faim.

Panache roussi
Les yeux vifs et pétillants
Rit de la cigale.


EN AOÛT ICI

Est-ce un bon jour le vendredi ?
Est-ce le moment cet après-midi,
En Périgord truffé d’envies assoupies,
De se faire une invite au paradis ?

Si ton cœur est rempli d’amertume,
Prie ferme la bonne Dame Fortune
D’y poser, une nuit de clair de lune,
Un rayon de miel à la goutte brune.

Si ton corps aspire à la caresse,
Viens me soumettre ta faiblesse
Et je t’offrirai avec délicatesse
Une heure de rêves et de tendresse.

Si ton âme(…) est infidèle,
Pas de promesses d’amour éternel
A cette métisse tombée du ciel,
Sur l’écran de tes rêves virtuels.

Si tu as toute la vie devant toi,
Et si tu es prêt à braver les lois,
Je me demande, ô Dieu, pourquoi
Tu ne viens pas plus vite vers moi !

(voilà c'est dit!)

Marylen


EVASION

Je m’endors
dans un songe,
étoiles d’or
qui plongent
dans mon océan
de maux
du second décan
des gémeaux.
Je m’envole
vers ces galaxies
qui caracolent,
ultimes péripéties
dans l’univers
des rêves noirs,
dernière course vers
la lumière du sir.
La mort est, elle,
dans mon cœur,
froidure cruelle
qui gèle mes pleurs.
Ami, je serai
de retour au printemps,
dans un rai
de soleil chantant,
avec les abeilles
et les fleurs,
une vaste corbeille
de pur bonheur!
Mon âme ressourcée
aux queues des comètes,
Terminant son odyssée,
viendra à toi, discrète
pleine d’espoir
pour les Abruzze !
Tu seras mon miroir,
je serai ta muse.
On sera nous,
recueil de vie,
amoureux fous,
roman de l’infini.


JE SUIS RONDE

Je suis ronde !
Mais je ne suis pas la terre.
J'ai la tête qui tourne,
Tous les sens à l'envers.
Je suis ronde
Du matin au soir.
Je tourne en rond
Autour de mon miroir
Où mon reflet me confond.
Je suis ronde.
Ronde comme la lune
Et je suis en orbite
Autour de mon verre.
Son parfum m'excite
M'invente un univers.
Je suis ronde.
Hic !


EXCUSES A ULYSSE

Ca donne ça aussi quelquefois...

Encore un tour de ma vivacité !
Hier au soir, alors qu’on se retrouvait,
Que nous essayions de nous connecter,
Hop ! Accidentellement, je t’ai viré !

Je te prie de m’en excuser ami !
Même si tu ne m’avais point reconnue,
Moi petite périgourdine toute nue,
Sous mon déguisement de tromperie.

C’était bien moi, alias Douce-Cafrine,
Déçue de n’avoir pas dit l’essentiel.
Pourtant ma jolie frimousse coquine
T’aurait fait percevoir le septième ciel !

Ulysse, encore une nuit seul à l’hôtel !
Je m’envole vers toi, à tire-d’aile,
Au bras d’un ange déchu et rebelle,
Imprimer dans tes rêves l’éternelle
Passion, déraison interdite et belle
Des amants égarés et infidèles.

Marylen


FIANCAILLES

Ô ma douce lumière !
Je t’ai enfin découvert !
Je serai à jamais ton ombre.
Enlacés dans la pénombre
Des douces soirées d’été
Nous apprendrons l’art d’aimer
Jusqu’aux matins de printemps.
J’irai chanter à l’océan
Notre amour si grand !
J’irai le clamer aux cieux
Par e-mails audacieux.
Je ferai tatouer sur mon cœur
Ton nom en couleurs !
J’aime quand tu glisses
Et coules avec délices
Dans les flots de mes rêves
Jusqu’au bord de mes lèvres
Et que tu t’évanouis, te fondant
Dans les allées odorants
De mes jardins secrets
A tout petits pas feutrés.
Au delà des horizons
Le dieu des saisons
Emportera mon âme
Bravant de l’océan ses lames.
Il l’enrobera de bonheur
L’imprègnera des senteurs
Epicées de mes lointaines îles,
Pour que, ô ma douce idylle,
Lavée des outrages de la vie
Et guérie de ses bleus noircis,
Elle te soit enfin consacrée
Dans une nuée de fleurs d’oranger!

Marylèn


Gloups !

Comme les chattes suis infidèle !
Et comme les timides, sauvage !
Craintive, m’enfuis à tire-d’aile
A la moindre alerte d’orage !

La porte toujours entrebâillée,
Laissez ! Viendrai gentiment bailler
Quelques roses et leurs échardes
Glanées au gré de mes escapades !

Mais Dieu ! Que c’est bon
De se savoir … attendue !


Posté le: 08 Juin 2004

Marylen


HOMMAGE

....Et quand la muse franchit enfin la barrière de l'écran, quand la muse se matérialise dans un flou artistique, quand la muse s'amuse, ça donne ça! enfin je crois...

J’ai aimé
L’hospitalité de ces draps inconnus,
La tendresse accueillante de tes bras nus,
La douceur inattendue de tes caresses,
Tes doigtés pressants à mes faiblesses.

J’ai aimé
Sentir sous tes taches de son
Ton cœur et le mien à l’unisson
Battant la mesure d’une nouvelle danse,
Prélude au nirvana en transes.

J’ai aimé
Tes baisers chauds et doux,
Ton souffle parfois dans mon cou,
La découverte du désir à sa naissance,
L’écoute de l’éveil de mes sens.

J’ai aimé
L’expression de l’extase si belle
De tes traits fins et rebelles
Sous les bourrasques de l’action
Et l’éclat sublime de la passion.

J’ai aimé
Dans ton regard ces étoiles
Allumées aux feux d’une côte d’opale
Sur la plage du plaisir abondant
De mon être repu, débordant.

J’ai aimé
Etre aimée
Simplement
Tout simplement.

Marylen


INFIDÈLE AMANT

Et quand la muse internaute suit d'autres muses mes draps virtuels se froissent et ça donne ça:

L’aube froissée de Juin,
Parfumée au jasmin,
Déshabille mes songes,
M’extirpe du mensonge.
Il tombe sur mon cœur
Des pointes de douleur,
Enveloppe mon âme
D’une chaleur sans flamme.

Matins vides de toi,
Soirs sans feu et sans joie.
Des nuits de désespoir,
Des jours sans te revoir.

Toi, ombre de ma nuit,
Tu te glisses sans bruit
Au dehors de mes draps,
Tu fuis vers d’autres bras.

Je ne sais pas souffrir
Sans pouvoir te maudire.
Hier encore j’ai pleuré
Demain aussi je sais.

Je t’ai tant attendu !
Et tu n’es pas venu !

Marylen


JALOUSIE

Le bonheur est devenu mirage.
Je n'ouvre plus les yeux
Pour y voir ton visage.
Les étoiles dans les cieux
N'allument plus ces nuits
D’amour qui apaisaient mon esprit.

Réveillée la jalousie
Me jetant dans le dépit.

Nous ne courrons plus au bois
Assouvir nos envies d'autrefois,
Nous n’irons plus au bord de l’eau
Les jours où il fera beau,
Plus jamais main dans la main
Comme à nos premiers matins.

Ah! jalousie ! jalousie!
Ne fais point souffrir mes envies!

Sur mes chemins de hasard,
Je baisserais de toi mon regard,
Si un jour je te vois,
Je ne sais si tu le crois,
Je passerais telle une inconnue,
Toi qui, jadis, me voyait nue.

Jalousie ! jalousie !
Verse-moi dans l’oubli !

Cette nuit je danserai devant le lin
Qui brûle dans le soir.
J’éteindrai la lueur des bougeoirs,
Je boirai un dernier verre de vin
Et, soûlée de ton absence,
Je me consumerai dans le silence.

Ah ! combien c'est triste et gris
Quand tu nous tiens, jalousie !

Marylen


Posté le: 08 Juin 2004

JE NE TE CHERCHAIS PAS

Je ne te cherchais pas,
Je ne t’attendais pas,
Nous étions tous deux là
Un soir au même endroit.

Tu parlais beaucoup trop
Trop vite, bien trop haut.
Tu n’étais même pas beau,
Maigre comme un poireau.

Dans le vert de tes yeux
Volaient des pailles-en-queue
Dans un cirque d’escale
Sur une île tropicale.

J’étais intimidée,
Un peu déconcertée.
J’ai fermé les paupières
Sur d’autres univers,
Entraînée vers des criques
Aux pouvoirs magiques.

L’ombre des filaos
Sur le grain de ta peau
Dessinait des frissons
Au point d’Alençon.

Mes doigts dans ces dentelles,
Ces légers voiles virtuels,
Se promenaient sensuels
Créant des plis irréels.

Sur ton front les embruns
Frisaient un épi brun
Qui par instants valsait
Sous l’assaut du vent frais.

Nous étions tous deux là
Un soir au même endroit.
Je ne te cherchais pas,
Je ne t’attendais pas,
Nous étions dans nos bras.

Posté le: 11 Juin 2004

Marylen


LA FERME OUBLIEE

La ferme délaissée aux orties
Et aux ronces pleure ses beaux jours.
Personne n’arrondit plus les buis
Qui ont abrité tant d’amours !

Les roucoulades se sont tues
Depuis que les vieux sont partis,
Les jeunes ne sont plus revenus,
Pris dans la spirale de leur vie.

Les nichoirs privés de leurs œufs,
Laissent les duvets s’envoler,
Qui vont s’accrocher dans les nœuds
Tout rouillés des fils barbelés.

On n’entend plus le chant du coq
Comme naguère aux fraîches aurores,
Et les champs d’alentour évoquent
Des déserts privés de leurs ors.

L’étable désolée se ruine.
Elle a oublié la chaleur
Des normandes et des limousines,
Qui ont fait sa gloire à ses heures.

Des fils de soie collante traînent
Aux lianes folles de la glycine.
Tout est devenu le domaine
Des épeires et de la vermine.

La mauvaise herbe a envahi
Le chemin qui menait aux prés,
Fermé l’accès au paradis
Vampirisé le vieux rosier.

Dès les derniers feux du couchant,
Les fantômes du passé s’amènent
Et derrière les volets dormants,
Vont aux murs sombres conter leur peine.

Des ombres glissent sur le carreau,
Chevauchant un rayon de lune
Et se noient dans les vieux rideaux
Aux paysages mouvants de dunes.

Il fait froid autour du foyer.
Sont défuntes les soirées d’hiver
Qui sentaient les marrons grillés
Le cidre doux, l’alcool amer.

Qui redonnera une vie
A ce lieu autrefois si beau ?
Qui aura la passion, l’envie
De refaire un nid au hameau ?

Mes pas me portent au vieux puits.
Le seau et le pot n’y sont plus.
Au fond du trou mon œil qui luit,
Et je pleure la vie disparue.

Marylen


LA VIE DES MUSES

Ah ! ces muses internautes qui font glisser tant de vers...On les aime tant... Plus riches que nature.

Elle est, la vie des muses créoles,
Comme celle des éphémères,
Si menue, qu’elle s’envole
Au moindre souffle d’air.
Parcelle dorée d’éternité,
Douce comme le duvet d’eider,
Habitée de songes d’été,
Elle vogue entre ciel et terre,
A la poursuite du temps perdu,
S’abreuvant de la lumière
Des jours au fil suspendu
De la soie des épeires.
Elle est, la vie des muses du soleil,
Si inattendue, si éphémère,
Que demain, à l’heure du réveil,
Tu te demanderas : « C’était hier ? »
Et tu n’auras de cesse
De chercher par toute la terre,
Ta muse, ta sombre princesse,
Ton tendre amour de vers.
Tu demanderas aux étoiles
Du ciel, et même de la mer,
De te guider dans cette toile
Tissée de pleurs et de misère,
Jusqu’à ce que ta raison s’oublie
Dans une folie douce-amère.
(..........), mon net ami,
Poète au cœur tendre et sincère,
La vie des muses métisses,
Est si pure et si légère
Que, sur les ondes elle glisse,
Avec ses secrets d’hiver,
Ses joies et ses peines d’été.
Profite de ce moment délétère,
Pour muser et flirter à ton gré
Avec les filles de l’éther,
Et abreuver son soûl, ton esprit
De ce doux tendre mystère,
Qu’est ma virtuelle vie !

Marylen


LE BAISER INTERDIT

Tes mots me disent que je suis belle.
Tes yeux me reprochent d’être infidèle.
Ton âme puiserait, elle, à ma source
Si ta foi ne te priait, à grande course,
De me fuir.
Ton rêve d’avoir ailleurs mille houris
Te fait maudire ces bonheurs interdits.
Ta bouche si joliment dessinée,
Ne désire, à mes baisers, s’abandonner,
Doux délire.
Envie de partager un éclat de moi
Aux abords des lèvres douces de toi.
Envie de donner sans penser à rien,
Sans honte de me dire que c’est pas bien
Un martyr.
J’en tremble de ce possible crime,
J’en pleure de dépit, je déprime.
Je sais, je ne mérite pas ce bonheur.
Garderai ce tendre rêve en mon cœur,
Sous un soupir.

Marylène


Posté le: 08 Juin 2004

L’ECOLE EST FINIE

L’enfance a filé.
Le plumier s’est envolé
Au pays des encres
Emportant nos B-A ba
Avec l’agenda des songes.

Le temps a passé
Sur le cartable médusé,
Fermoirs égarés
Au fond d’une poche trouée.
Le cuir a perdu son âme.

La plume est cassée,
La gomme n’a plus de mémoire
Oublie d’effacer
Sous nos mèches les souvenirs
De nos premières amours.

Les ans ont glissé
Sur un pan de notre histoire
Modelant trois plis
Sur nos fronts alors studieux.
Rêve d’école cette nuit.


LE PETIT CHAT DU "CHAT"

Chat de gouttière
Impénétrable mystère !
Viens voir Douce-Cafrine
Pour une escapade coquine !
Je te ferai ronronner
A te faire oublier
Tous les oiseaux et les souris
Et les chattes que tu chéris !
Je te ferai la cour
Jusqu’au lever du jour.
J’apprivoiserai tes ronrons
Si près de mon giron,
Que le parfum de vanille
Qu’exhale mon âme de fille
Des îles mascarines,
Ensorcellerait tes narines !
Tu ne pourrais plus résister
A mon doux attrait.
Tu te noierais dans la tendresse
De mes douces caresses,
Je me perdrai dans ton regard
Comme dans un miroir,
Où le reflet du bonheur
S’épanouira comme une fleur
Dans nos cœurs.
Nos cœurs à l’unisson,
Nos corps en pâmoison,
Nos esprits en goguette,
Nos sens en fête,
Nous irons toi et moi,
Défiant les lois,
Inventer en musique
La belle histoire, l’unique :
Communion des sens !
Magique instant
Où l’amour sublimé,
Sous le ciel étoilé,
N’aura pour témoins, hélas !
Que les chats en chasse !

Marylène


L'oiseau du lilas

Tireli... tirela...
Au nid du lilas
Un oieau chante.
Sa joie m'enchante,
Me donnant le la.
Tireli...tirela...

Marylen


LODOÎSKA

Elle parlait du temps
Passé à tuer les jours,
A défaire les mois
Entre les larmes du départ
Et la joie d'être encore là.

Pays éloigné
Terre aux senteurs inconnues
Que chante la mère,
Mémoire pour ceux à venir,
Cadeau pour moi au futur.

L'exil est rude
Sans les maillons de la chaîne,
Mais la force d'âme
Recrée un monde nouveau
Pour ceux qui croient en la vie.

Pologne perdue,
Ecosse retrouvée si loin,
Semences du vent
Venues au pays des laves
Fleurir de mille couleurs.

Elle parlait du temps
Qu'elle devrait passer encore
En tissant les mois,
A reconstruire une vie
Aux fruits bruns de ses entrailles.


MARIE-SOLEIL

(Extrait de"A TOI" recueil pour ma fille à l'occasion de ses 18 ans)

Dans l’océan de tes yeux
Mon petit oiseau bleu,
La houle déchaînée s’avance
Sur la grève de l’enfance.
Tes larmes salées
Ravivent ton teint hâlé.
Je pose sur ta joue
Un baiser tout doux
Et tes pleurs s’enfuient
Dans la minute qui suit.
Dans l’océan de tes yeux
Mon petit oiseau bleu,
Les étoiles scintillent
Comme un soleil d’avril !

Marylen


MOA...

Ce poème pour te dire qui je suis.
Je suis celle que tu cherches dans la nuit,
Je suis celle qui fait rêver les rêveurs,
Je suis la pluie fine qui tombe sans bruit,
Je suis une fenêtre ouverte sur le bonheur.
Je suis la fleur du vanillier, douce et belle,
Je suis le galet qui dort sur le sable noir,
Je suis la perle d’une huître rebelle,
Je suis celle qui offre tous les espoirs.
Je suis la voix qui se mêle à la bise,
Je suis de l’amour pur, la prêtresse,
Je suis le gâteau et sa suite de cerises,
Je suis l’éternelle Eve pécheresse.
Je suis le caramel ambré et doux,
Je suis la lumière noire des ombres,
Je suis l’amie des poètes un peu fous,
Je suis la source des nuits sombres.
Je suis la trotteuse des heures heureuses,
Je suis peut-être le reflet de ton ombre,
Je suis la mélodie douce berceuse,
Je suis l’âme sœur des étoiles filantes.
Je suis une pure tentation virtuelle,
Je suis moi, quoi ! Pour te faire sourire,
Pour t’offrir une bise sensuelle,
Pour te délivrer de tes démons en délire.

Marylen


NATURE ILLICITE

Dans l’ombre trouée de lumière
Monte le chant intime de la terre,
Subtile et légère mélopée,
Des graminées échappée.
L’oiseau intrigué se tait
A l’abri des caches de la futaie.
Tout n’est que menu bruitage
Naissant au milieu du feuillage.
Faux silence, pureté indéfinie
Qui précède l’envol de la vie.
Nos mains qui se croisent.
Nos doigts qui s’apprivoisent.
Doux moments d’émotions partagées
Fleurant la parure de l’oranger,
Lèvres offertes, avides, effleurements,
Sens exaltés par mille tourments.
C’est à peine si nos cœurs étourdis
Bravant le danger de l’interdit
Se contiennent sous le voile léger
De la pudeur soudain naufragée.
Le son des tam-tams intérieurs,
De nos anges facétieux et rieurs,
Monte à l’assaut de nos pensées
Et toute la campagne devient odyssée.
Le souffle de l’eau que le vent escorte
Raconte la vie qu’en elle, elle porte,
Larmes sur les songes scintillant,
Pleurs de l’homme en son enfantement,
Eveil de la sensualité refoulée,
Ecoute des vibrations aux sons mêlés.
Les feuilles et le ciel se renversent,
La lumière se fait voyeuse perverse,
Et dans l’herbe moussue du décor
Nous voyageons vers la petite mort !

Marylen


OÙ ES-TU MELODY?

Je suis tout seul dans la vie,
Je traverse à l’infini
les cours, les vieux villages,
les doux paysages.
Je bats la campagne,
je cherche ma compagne.
Je ne sais pas
je ne sais plus
si un jour je te trouverai.
Je ne sais pas
je ne sais plus
si je te rencontrerai.

Où es-tu Mélody ?
Où es-tu mon amour?
Mon cœur en détresse
t’avoue sa faiblesse.
Où es-tu Mélody ?
Que fais-tu mon amour ?

Je suis plus rien ici.
Je rêve de toi chaque nuit,
ma mie, ma douce image,
et t’étais si sage
cachée dans ton pagne,
autrefois en Espagne.
Je ne sais pas
je ne sais plus
dans quel pays je te verrai.
Je ne sais pas
je ne sais plus
vers quel espoir me tourner.

Où es-tu Mélody ?
Où es-tu mon amour?
Mon cœur en détresse
t’avoue sa faiblesse.
Où es-tu Mélody ?
Que fais-tu mon amour ?

Je suis perdu à Paris,
où te chercher, suis parti.
Dans les rues, fauve en cage,
je tourne en rage.
Ferai les montagnes,
les pays de Cocagne.
Je ne sais pas
je ne sais plus
si un jour j’y arriverai…
Je ne sais pas
je ne sais plus
si vivre ou abandonner.

Marylen



La montagne s’est dévoilée
Laissant glisser vers les vallées
Un voile de tulle vaporeuse
Sur la vie encore en veilleuse.

Le ruisseau entre les cailloux
Chante les vagues en doux remous,
Lèche les dernières perles de cristal
Emportent leurs rêves d’idéal.

Le ciel dégagé de ses nues
Éclate dans des bleus soutenus,
Des rosés tendres et des parmes
Que le soleil point ne désarme.

Les troupeaux aux flancs des coteaux
Broutent entre azur et sapineaux
Un fromage goûteux à venir,
Les sens palpitant de plaisir.

Les heures s’égrènent à Orcival
D’une lenteur toute spéciale,
Laissant le printemps s’en aller
Vers de tendres songes de lait.

Marylen


Posté le: 09 Juin 2004

SOLEIL

Flirtant avec l'alizé,
Sur ma peau bronzée
Ta chaude caresse
M'effleure sans cesse.
Impudique et offerte,
Ame découverte,
Crinière au vent,
Je savoure l'instant.
Je bois jusqu'à la lie
Ce divin punch de vie,
Me soûlant de toi,
Chaleur brûlante, parfois.
Sur les touches d'innocence
Du clavier de mes sens,
Tu pianotes une partition interdite
Que l'amour sans cesse réédite.
Dans tes bras, abandonnée,
Abreuvée de désirs sublimés,
Je renoue avec mes seize ans
Et recrée mes rêves d'enfant.
Enlacée au rayon invisible,
Lovée autour de l'indicible,
Au plaisir d'amour je m'adonne.
A toi soleil, mon corps je donne !

Marylène


Posté le: 04 Juin 2004

SOLEIL ET MOI

Tu es le soleil,
Je ne suis rien.
Tu me réveilles
Chaque matin,
Posant un rayon léger
Au bord de mes lèvres.
Doux comme un baiser,
Il ferme la porte des rêves.

Tu es le soleil,
Je ne suis rien,
Rien qu'une abeille
Au milieu de l'essaim,
Qui butine au cœur des fleurs
S'enivrant de leur nectar,
Jusqu'à ce que l'heure
Arrive de dire bonsoir.

Tu es le soleil,
Je ne suis rien.
Perdue dans le sommeil
Quand la nuit vient,
En rêve je suis reine,
Baignée de ta chaleur,
Endormie et sereine.
C'est ça mon bonheur !

Marylène


Sous le soleil...la mer !

REVE SALE

L’océan chantait ses rêves
A des myriades d’étoiles
Qui animaient les voiles
S’éloignant de ses grèves.

Sa mélopée, à mes pieds,
Venait mourir, mousseuse,
Dentelle ondulée, vaporeuse,
Pour ma longue jupe mouillée.

Derrière les roches noires,
La lune montante et joueuse
Faisait la veuve joyeuse,
Se mirant au liquide miroir.

J’étais là, emperlée d’écume,
Noyée de douce rêvasserie,
Perdue dans quelque poésie
Montant de mon âme brune…

Tu es apparu, surgi de l’onde
Baignée de nuit tropicale,
Poséidon au désir animal
Pour une muse gironde.

Tout s’est trouvé à l’envers !
Mon cœur intuitif t’a reconnu,
Toi, le fidèle poète inconnu
Qui m’a, l’été, couvert de vers !

Plus de rimes, plus de mots !
Que de doux tendres gestes,
Doigtés, baisers, caresses,
Et regard, serment nouveau!

Corps mêlés au sable chaud,
Mots emportés par le roulis
Avec nos songes et nos oublis
Nous roulons au bord de l’eau.

Etreinte signée des gémeaux !
Passion interdite au goût salé.
L’océan nous murmure sa vérité…
C’était un rêve ? Il était si beau !

Marylen


SOUS LE SIGNE DU BÉLIER

C’était la saison des confits,
Les oies y sacrifiaient leur vie,
Les hirondelles n’étaient pas là,
Mais le monde t’espérait déjà.

L’univers louait le bélier,
Nous t’attendions un peu inquiets.
Les magnolias ouvraient leurs fleurs.
Les cartes disaient que du bonheur.

Et voilà qu’un matin sans voiles
Tu es venue poussière d’étoiles,
Petit ange déchu sans ailes,
Bout de fille bleui et rebelle.

Mon enfant, ma petite créole,
Tu fais de ma vie une école
Où l’on apprend la tolérance
Et l’amour pour la différence.

Traverser les déserts des cœurs,
Vaincre mes émois et mes peurs,
Suivre le chemin que ta joie
Illumine. J’ai trouvé ma voie.

Extrait du recueil "Mon enfant d'ailleurs" préparé pour les 16 printemps de ma fille, autiste.

Marylen


Un drame dans mon jardin :

La pâle rapiette
Poussée par la pépie flotte
entre les lentilles.

Marylen


Un feu d'artifice
Pour ajouter à notre amour des épices "

Un doigt de gingembre,
une pincée de cannelle...
la féerie, la chambre
devient encore plus belle !

Marylen





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Mise à jour : le 28 décembre 2004